Frédéric ALBOU
What we believe in can only become real when we totally commit ourselves into making it real! (Ce en quoi nous croyons ne peut devenir réel que si nous engageons tout ce que nous sommes pour cela.)
C’est tardivement que Frédéric Albou a pris conscience de la polyvalence dans son parcours. D’abord intimidé, presque inquiet, par cette particularité, il s’est conforté, en rencontrant d’autres natures semblables, et en comprenant, aussi, que les artistes sont le plus souvent polyvalents depuis l’Antiquité. Leonardo da Vinci, présenté comme une exception, dans la communication de notre temps, était en fait l’illustration même de ce qu’était l’artiste de son temps, et on en retrouve d’autres exemples, avec Michel-Ange, Maurice Scève, Louise Labé, comme chez les Grecs de l’Antiquité, alors que les grands auteurs de théâtre étaient aussi compositeurs, metteurs en scène, chorégraphes, acteurs…
Alors que la crise frappe très durement les secteurs artistiques, Frédéric Albou entreprend de développer ses propres projets, et de créer une structure, dont les missions sont de porter des profils d’artistes polyvalents, de faire émerger l’apport des pratiques artistiques et des artistes dans les enjeux de notre monde en mutation, et d’accompagner des événements artistiques porteurs d’interrogations et de forts engagements citoyens. C’est ainsi qu’il créé Man-naM, avec Miguel Donguy.
Ainsi, en plus de son parcours d’artiste lyrique, de musicien, de découvreur de répertoires oubliés, de pédagogue, tout en assumant son identité d’auteur, il prend conscience de ses capacités de directeur musical, de directeur artistique, et de porteur de projet.