Frédéric Albou Direction musicale
Sa passion pour la lecture des partitions pousse Frédéric Albou à aborder la direction musicale. Il le fait d’abord pour le répertoire des polyphonies de la Renaissance, à la tête de l’Ensemble Vt Mvsica Poesis, qu’il créé en 1992. Dans ce contexte de musique de chambre, il s’efforce de rendre vivants des traits stylistiques qu’il lit dans les manuscrits et éditions d’origine. C’est cette même aspiration qui le guide, lorsqu’il partage avec Sylvain Leclerc la direction du Don Giovanni donné en juillet 2016 au Viaduc Café, ou lorsqu’il prépare les parties musicales de la pièce Le Choix d’Hercule, d’Hippolyte Wouters, dans la mise en scène de Robert Valbon, dans les deux cas. Il dirige encore une petite production de la Snegurochka de Rimsky-Korsakov, un an avant l’entrée de l’ouvrage à l’Opéra de Paris, ainsi qu’une autre, consacrée à Aleko de Rachmaninov.
Comme dans le cadre de sa pédagogie, Frédéric Albou s’efforce de faire en sorte que ses partenaires interprètes soient en mesure de donner le meilleur d’eux-mêmes, en délivrant la lecture élaborée ensemble des œuvres. Sa réflexion sur le rôle du directeur musical l’amène à travailler notamment des aspects tels que la fonction du silence, le rôle de la transmission d’énergies, l’attention aux respirations.
Il initie, dans les années 2000, une véritable recherche sur l’histoire de la direction musicale, et interroge le travail, et les écrits, de chefs tels que Gustav Mahler, Hermann Scherchen, Nikolai Anosov, Kirill Kondrashin, Georg Solti, Antal Dorati, Guennadi Rozhdestvensky, ou Hervé Niquet. Sa collaboration avec Alexandre Myrat, Alejandro Sandler, et Sylvain Leclerc, constitue pour lui une source d’inspiration et de réflexion essentielle!