Frédéric Albou En écrivant
Aussi loin que je regarde en arrière, ma passion pour la musique a toujours été connectée à l’écriture, à l’amour pour la poésie, le théâtre, les mots. C’est ce qui m’a conduit à devenir chanteur… mais l’écriture a continué de se développer en moi. J’ai découvert plus tard que je ne faisais en cela que suivre les chemins d’autres chanteurs, comme Giacomo Lauri Volpi, Nicola Rossi Lemeni, ou Dietrich Fischer-Dieskau, et le Moyen-Âge m’a permis de plonger dans l’univers d’artistes qui étaient aussi bien poètes que musiciens et chanteurs. Dans notre monde compartimenté et spécialisé, il m’a fallu du temps, pour admettre mon identité plurielle… mais je sais aujourd’hui combien il est cohérent, dans mon parcours, que l’écriture accompagne aussi mon identité de chanteur, de musicien, et d’acteur!
Quels que soient les projets, écrire passe pour moi par les mêmes états que l’improvisation musicale ou théâtrale: quelque chose m’interpelle, me traverse, à quoi je réponds. J’ai le sentiment d’écrire “sous la dictée”. Je me laisse plonger dans l’univers qui m’appelle, m’invite à le découvrir. J’éprouve bien souvent combien les mots peuvent révéler leurs limites, à désigner les réalités, les émotions, les vérités les plus secrètes, cachées dans les angles morts de nos consciences… ou encore, combien ils peuvent vivre leurs vies… indépendamment de nos réalités aseptisées. Entre les phrases fleuves, qui perdent les contours de la pensée, et les expressions les plus ramassées, où se retrouve l’urgence de l’épigramme, gravé dans la pierre, je prends conscience de mon identité littéraire, dans l’exploration de ces angles morts, et le travail d’artisan des mots pour tenter de dire l’indicible…
Là où les mots vivent leur vie propre, perdant le lien entre référant et référé, Frédéric Albou explore les zones cachées, les angles morts de l’indicible, des émotions perdues, ou cachées, des blessures secrètes, des sentiments interdits, des combats impossibles à mener, comme à abandonner. Ses phrases, empreintes d’autres langues, anciennes, ou contemporaines, peuvent perdre le contrôle de la pensée, ou condenser l’expression en un espace minimal. Il aime à répéter qu’il écrit sous la dictée, ignorant d’où viennent les visions qui le poussent à ce chant silencieux.
Dimanche 30 juillet 2023, à Salon-de-Provence, à l’occasion d’un concert autour du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns, et de la création de la pièce Ornithorynque d’Orlando Bass, le comédien Lambert Wilson a présenté au public en exclusivité Chimères, poème de Frédéric Albou, commandé pour l’occasion par Orlando Bass.
mercredi 25 octobre 2023: Conférence « Mémoire et Oubli », en amont de l’édition d’automne du FestyVocal consacrée à Orphée, Firminy.
Lieu à préciser. 16h
Présentation des enjeux de recherches du livre en préparation de Frédéric Albou, « Mémoire & Oubli », consacré à Orphée.
Sources projetées sur écran.
Bibliographie remise aux spectateurs.
Mercredi 3 janvier 2024: Calamités, soirée poétique organisée par Brigitte Brami, 13, rue de l’Aqueduc, Paris 10e.
Extraits de Ce que montrent les lentilles gravitationnelles (inédit), Fragments (inédit), Calligrammes (inédit), poésies de commande.
– Quand reviennent les âmes séparées, roman, éditions Unicités
« Happy Culture », Arcueil, 14 septembre 2019, avec Dominique JOURNET RAMEL & Miguel DONGUY.
– « Voie / Voix du tao
Du tai ji aux Beaux-arts «
Par Tien SHUE et Frédéric ALBOU, mais 2022, aux éditions Unicité.
Photos et films réalisés par Dominique JOURNET-RAMEL. Ecriture cinétique par Laure PLAN.
Article sur le blog de « The Times of Israel ».
– « Ô pâles fleurs d’amour «
Ouvrage en préparation. Enquête sur une source d’inspiration de Charles Baudelaire, pour « Les Fleurs du Mal« .
– Orphée, mémoire & oubli: ouvrage en préparation, qui interroge des zones d’ombres dans l’histoire d’Orphée, et fait surgir de l’ombre des fantômes effacés par l’Histoire scientifique, parmi lesquels l’identité de son épouse, l’origine des textes des lamelles funéraires, ou encore les conséquences des travaux de deux astronomes grecs sur les Hymnes, officiellement réputés sans lien possible avec l’aède archaïque de la légende.
– Ce que montrent les lentilles gravitationnelles, recueil
– Fragments, recueil
– L’Homme de génie & la mélancolie, secrets révélés.